Pour ceux et celles qui ont navigué sur le lac cet été, vous avez sûrement constaté une augmentation fulgurante des plantes aquatiques partout dans le bassin sud du lac Saint-Charles. À l’œil nu, sans être spécialiste, plusieurs secteurs du lac ont un recouvrement total de plus de 50%. Dans certains secteurs, plusieurs usages sont même compromis.

Depuis les 20 dernières années, l’état du lac Saint-Charles se dégrade à vue d’œil, mais l’été 2010 semble avoir battu des records. Le lac Saint-Charles était-il déjà l’hôte d’une aussi grande quantité et densité de plantes aquatiques les années passées ? Est-ce à cause du niveau d’eau exceptionnellement bas de l’été 2010 qu’elles ont surgi presque comme par magie?

Une chose est certaine, les multiples herbiers aquatiques répertoriés en 2007 par l’Apel (voir photo) ne correspondent plus à la réalité de l’été 2010. Comment expliquer cette différence aussi marquée en 3 ans? Pluies diluviennes de 2009 (apports en polluant plus élevé en période de pluie)? Soleil abondant de 2010 (eau plus chaude, niveau d’eau plus bas). Augmentation des apports en phosphore et en sédiments (développements résidentiels rivière des Hurons)?

Dites-nous, dans votre secteur, avez-vous subit et remarqué un envahissement par les plantes aquatiques? Et si oui, depuis quand?

Info complémentaire: Le bassin sud est très vulnérable à la prolifération des plantes aquatiques (son fond vaseux et riche en matière organique est dû à l’inondation des terres agricoles par le barrage en 1950, à l’érosion, sa faible profondeur: maximum de 4 mètres seulement, comparativement au bassin nord : maximum de 16 mètres).